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Lisanne Goodhue

attempt to erase borders - score 1




 

à l'intention de l'internaute en visite dans mon journal de création :

 


 

soudainement tout devient clair:


 

* le texte suivant a été rédigé pour 'Karaoké' (2020), ma thèse de Maîtrise au Master exerce, ICI-CCN Montpellier, Université Paul-Valéry, Montpellier. Les éléments et pratiques nommées font partie des bases de création pour 'closure'.

 


SITUATING VISION -

between moving fingers



Cette pratique physique sans nom existait déjà lorsque la lecture déterminante de l'ouvrage

Through the Back - Situating Vision between Moving Bodies (2014) par l'auteur-dramaturge-performer

Jeroen Peeters a croisé ma route en 2018.


J’ai pris ce livre d'assaut, et nommé l’une de mes pratiques en référence à cet ouvrage.



Situating vision between moving fingers, est en fait une pratique d’effacement des frontières visuelles.



Description: L’idée est très simple et exponentielle: donner à mes yeux des surfaces positionnées dans différentes profondeur de champs, avec comme filtre des parties de mon corps. Concrètement, si je pars de ma main: je la place devant moi, flottante et fixe dans l’espace, les doigts écartés. J’oscille entre mon regard posé sur ma main - et l’espace entre mes doigts. Ce que je vois entre mes doigts peut-être le plancher, le mur d’en face, une personne, etc. En envoyant mon regard dans l’espace entre mes doigts, mes doigts eux-mêmes deviennent flous, comme des impressions de doigts. L’effet s’accentue lorsqu’on rapproche les doigts des yeux, ou qu’on les éloigne.


J’ouvre ensuite la pratique à d’autre partie de mon corps, je définis de nouveaux “cadres” de visions. Ce peut être le triangle de plancher visible dans l’espace entre l’arrière de ma cuisse et mon mollet, le dessous de mon aisselle droite, etc. J’oscille constamment entre regarder la partie de mon corps sélectionnée et ce qui est visible dans le nouveau cadre corporel qu’elle définit.


Pour cette pratique, mon emplacement spatial se stabilise en un point, pour permettre à cette pratique plus délicate d’apparaître, d’être visible - perçue. Après quelques minutes, j’apporte cette pratique dans l’espace.


Pratiquée plus attentivement depuis décembre 2018, cette pratique me produit un effet de distanciation, comme si certaines parties de mon corps ne m'appartenait pas, plus. Mon corps se fond dans la bi-dimensionnalité du paysage: mur, fenêtre, bout de bras, spectateur, segment de mollet, gélatine. J’ai la capacité de fragmenter mon corps dans le contexte visuel dans lequel il se trouve. L’effet peut aussi être contraire: le bras d’un spectateur peut devenir le mien, cette chaise peut devenir l’extension réelle de mon corps.


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