À l'issue de nos improvisations collectives, Alice et moi avons fait un bilan de l'expérience. Des observations sont ressorties:
- Une trop grande quantité de data crée un délai dans le système, et certains modifiers demandent une trop grande puissance de calcul à l'ordinateur;
- Si l'écosystème virtuel est trop grand, les effets se perdent car ils sont trop petits;
- Avec la quantité d'effets que j'avais programmés, il est impossible de faire le lien entre les capteurs et leurs effets. Sur ce point, je suis mitigée. Dans un sens, il ne m'apparaît pas absolument nécessaire que nous fassions un lien de cause-à-effet: n'est-il pas que nous ne comprenons pas, la plupart du temps, les processus que nos actions propulsent dans les écosystèmes que nous habitons, et surtout, dans les rapports d'échelle dont nous avons moins conscience? En même temps, il serait important que quelques liens puissent être reconnus entre l'écosystème réel et virtuel, pour avoir un sentiment qu'ils sont effectivement connectés entre eux. Il y a une forme de balance à trouver.
Nous avons réarrangé et simplifié l'écosystème virtuel. Revenir à la simplicité est souvent une stratégie très informative et souvent, plus expressive (dans mon expérience). Nous avons donc fait un écosystème où les objets sont plus rapprochés entre eux, afin qu'ils entrent tous dans l'écran quand nous sommes en plan fixe. Nous avons réduit le nombre d'effets, et choisi des modifiers moins "demandants" en termes de puissance de calcul. La lecture de ce qui s'y passe est effectivement un peu plus claire.
Mais nous avons aussi fait un ajout, et ça propulse pour moi une direction pour la suite. Nous avons affecté l'IMU de la branche (qui mesure notamment l'angle de cette dernière) à la couleur de l'écosystème entier. Cette modification générale opère presque comme un changement de saison sur l'écosystème. J'aime beaucoup l'idée que nous affections le climat, et j'aimerais pousser davantage cette idée. J'aimerais même affecter un capteur au mouvement de l'éclairage (quand je trouverai comment....).
La vidéo expose notre écosystème 2.0, avec tous ses capteurs/effets présentés séparément. Pour le plaisir, je l'ai accompagné de quelques sons de "field recordings" que j'ai fait en nature, question de donner une idée de l'atmosphère réelle/artificielle que je cherche.
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